Améliorer sa résilience, force de vie pour rebondir après une épreuve
Il me semblait important d'aborder cette notion aujourd'hui, qui je trouve, se corrèle très bien avec la perspective de lâcher prise.
1 - Commençons par définir la carte d'identité de la résilience.
En psychologie, la définition de résilience est assez claire :
Il s'agit de notre aptitude à faire face à une situation représentant un stress intense en raison de sa nocivité ou du risque qu'elle représente, ainsi qu'à se ressaisir, à s'adapter et à réussir à vivre et à se développer positivement en dépit de ces circonstances extérieures.
J'ajouterai à cela qu'il existe aussi une autre définition, qui nous parle de la résistance d'un matériaux aux chocs répétés.
Le parallèle est donc assez aisé à saisir : il s'agit de notre capacité à rebondir après un échec, un choc, un traumatisme. Une faculté de se fondre dans le décor, de se transformer mais de rester solide face à un stimuli désagréable.
Ne vous méprenez pas sur le terme "traumatisme" qui ne traite pas nécessairement que de chocs violents ou de situations agressives et nuisibles. Un traumatisme peut résider dans un changement de vie radical et imprévu, dans un deuil impromptu ou difficile (autant d'une personne décédée que d'une offre d'emploi refusée ou d'une relation terminée...), une maladie ou tout autre choc psychique, physique ou émotionnel.
De fait, être résilient.e pourrait se résumer à notre capacité individuel de mobilisation de nos ressources intérieures pour nous sortir de situations inconfortables ou y faire face. Je l'apparente également à notre force de vie.
A quel point avons-nous envie de vivre? D'avancer? De sourire et d'être pleinement épanoui.e?
La résilience comprend le fait d'avoir du vécu, d'avoir expérimenté.e, traversé.e des obstacles réguliers, parfois répétés mais d'avoir été résistant, d'avoir su rester debout, d'avoir su garder l'espoir, la foi, le coeur ouvert.
98% de la population est dans ce cas là. Nous avons tous vécus des moments difficiles de vie mais avons su ensuite nous reconstruire, voir en tirer profit.
Car c'est bien là que les 2% de la population rentre en jeu : ils ne perçoivent pas chaque expérience de la vie comme une opportunité, un enseignement, une occasion d'évoluer et de grandir.
Les personnes qui, comme moi, ont connu un burn out le savent bien : il ne s'agit que d'une étape de parcours pour se réaligner.
Où en êtes-vous à ce sujet? Regardez votre passé, vos expériences, qu'en avez-vous appris? N'êtes-vous pas devenu.e qui vous êtes aujourd'hui en partie grâce à elles?
En regardant de plus près, une maladie devient l'occasion de découvrir d'autres médecines comme l'Ayurvéda et de voyager en Inde pour se faire soigner.
Un licenciement devient l'opportunité pour nous de financer une nouvelle formation, un nouveau départ : travailler dans un secteur qui nous correspond plus en terme de valeurs.
Un confinement devient l'occasion de passer du temps chez soi, de finir les travaux, de choyer les siens et de réajuster certaines choses, habitudes au besoin.
Ce qui caractérise une personne résiliente est de loin sa tenacité, sa rage de vivre, non de vaincre car rien dans la vie n'est à combattre.
2 - La résilience est-elle similaire chez chacun d'entre nous? Sommes-nous tous égaux face aux aléas de la vie?
La résilience désigne originellement la résistance d'un matériau aux chocs ; (le « fait de rebondir », du latin resilientia, de resiliens), définition ensuite étendue à la capacité d'un corps, d'un organisme, d'une espèce, d'un système, d'une structure à surmonter une altération de son environnement.
Citation extraite du site Wikipédia
La psychologie et les dernières études initiées sur le sujet ainsi que le livre fascinant écrit par Fabrice Midal; nous montre que derrière la résilience se niche en fait une fois de plus une solide estime de soi, un amour profond pour soi, une reconnaissance de son existence comme un cadeau.
Cette estime de soi prend sa source dans l'amour reçu par vos parents et dans l'expression de vos figures parentales. Nous construisons notre identité sur les fondations de notre enfance et pouvons ainsi développer de fortes capacités de résilience lorsque nous avons bénéficié de piliers éducatifs et émotionnels solides.
Ainsi, une personne qui n'aurait pas bénéficié d'une figure proche (non nécessairement parental) aimante et nourrissante se verra probablement (car je déteste les certitudes) plus en difficulté à déployer ses ressources face à une situation difficile ou un trauma.
Attention, je tiens à modérer mes propos : cela ne veut pas dire que cela est impossible, simplement plus complexe car toutes les blessures se guérissent...
Il s'agit bien d'une force à cultiver tout comme l'estime de vous. Une fleur qui n'aurait pas un environnement sain (de l'eau, de la terre nouricière, du soleil et de l'amour) pourrait aisément se laisser mourir... ou bien choisir de s'épanouir malgré tout comme les lotus s'épanouissant dans la boue et les marécages grisâtres.
Il n'existe aucune norme ni aucune règle, je le pense sincèrement. Ou plutôt n'existent que celles que l'on décide d'ériger soi-même.
3 - Résilience ou dureté?
Faire preuve de courage, de force et de foi n'est pas un acte de robustesse à proprement dit. Il ne s'agit en aucun cas d'être dure, solide comme de l'acier. Cela est tout l'inverse.
La résilience c'est la non-résistance au changement. L'acceptation totale de ce qui est. Le refus de lutter, c'est un travail d'écologie interne et de sérénité. Un partenariat de co-création avec le monde comme j'aime à dire.
Plus que de la solidité, la résilience vous demandera de la souplesse, du lâcher prise et du flow... La reconnaissance de vos maux, de vos émotions, de vos besoins... Il ne s'agit pas de survivre avec des blessures encore ouvertes mais bien d'être en capacité de les guérir et de s'alléger.
Vous pouvez d'ailleurs retrouver les clefs essentielles du lâcher prise dans mon article sur le sujet ici.
4- Comment améliorer, nourrir sa résilience et rebondir après une épreuve de vie difficile?
Voici quelques axes d'exploration :
- La vie ne vous offre que ce que vous êtes en mesure d'affronter, de guérir. Elle vous montre par ce biais votre future étape d'évolution et de cheminement. Ne vous êtes-vous jamais dit que tout pouvait être orchestré divinement pour votre plus grand bien?
- Qu'est-ce que ce choc, cette situation vient toucher en vous? Quel impact lui laissez-vous avoir sur votre vie? Quel besoin se trouve bafoué?
- Distinguez ce sur quoi vous avez de l'emprise, du contrôle de ce qui est hors de votre portée. Posez le par écrit afin de vous en détacher.
- Travailler votre lâcher prise quotidiennement : respirer en conscience, développez votre confiance en alimentant votre estime personnelle (le programme Estime de soi est là pour ça ;-) ) en vous et en la vie... Vous méritez le meilleur !
- Transformez les épreuves en opportunités, changez de perceptive et si cela vous semble difficile alors faites vous accompagner.
- Prenez soin de vous, du temps de rien, cajolez-vous, revenez à l'essentiel : Vous. Prenez soin de votre corps car plus vous serez bien en lui et avec lui et plus votre esprit sera lui aussi serein, nous sommes un Tout... Penser ou ressentir, il faut ici choisir.
- Pratiquez votre deuil, prenez le temps de vivre toutes ses étapes pour vous libérer et vous apaiser : le deuil d'une relation, d'une voiture accidentée, d'un trauma, d'une enfance difficile. Je vous offre sur ma chaîne Youtube une méditation de pardon et de lumière si le coeur vous en dit. Faites vous accompagner sur cette étape aussi si nécessaire et laissez vous le droit de vivre pleinement toutes vos émotions.
Les réponses et les ressources sont en vous.
Ayez foi en vous et en la vie, gardez toujours espoir et continuez d'avancer.
J'espère que cet article vous aura apporté des clefs de guérison et de résilience.
Avec coeur,
Eugénie