Apprendre à s'aimer, conjuguer le mythe de Narcisse 2/3
Me revoici pour la seconde partie de cette trilogie consacrée à l'Amour de soi.
Apprendre à s'aimer, c'est apprendre à se respecter.
Se respecter c'est rendre son incarnation physique divine, reconnaître la Lumière de son Etre, la divinité en soi.
Dieu (ou appelez le comme vous le souhaitez…) nous a crée à son image. Il a donc diffusé en nous savoir, sagesse, estime et amour naturellement. Tout cela est en nous.
Les masques que nous portons au quotidien, l'éducation qui nous a fait grandir, l'état sociétal et ses dictats, les idéaux physiques ne nous ont pas toujours permis d'être nous même. D'oser nous aimer pour ce que nous sommes véritablement.
Par exemple, si j'ai reçue une éducation stricte alors je serai peut-être plus introvertie, plus froid à l'accueil de l'autre et par conséquent à moi même. Je prendrai la rigidité que j'ai reçue comme naturelle et innée. Or, elle n'est pas ce que je suis profondément.
Nous grandissons avec des croyances sur lesquelles nous construisons nos fondations.
J'ai grandie avec la croyance qu'il fallait se sacrifier pour l'autre, s'éprendre de sa souffrance pour l'aider à la surmonter. J'ai donné corps et âme à mon père suite à un accident le paralysant momentanément. Outre le syndrome du sauveur, je me suis privée de mes propres ressentis comme si cela était nécessaire pour l'accompagner.
Je me suis vouée à lui au lieu de seulement l'aider.
Ma grand-mère quant à elle ne mangeait quasiment jamais de viande pour nous "la" laisser alors que nous pouvions financièrement en acheter une de plus pour elle.
De nombreuses choses nous empêchent d'être réellement qui nous sommes, du chakra raciné et sacré bloqués aux schémas éducationnels en passant par tout ce que l'on a entendu de nous enfants.
Si, enfant, on te répétait souvent de ne pas trop manger pour ne pas grossir, imagine aujourd'hui ton rapport péjoratif à l'alimentation et à ton corps.
Si, enfant, tu entendais sans cesse que tu pouvais faire mieux, contemple aujourd'hui ton positionnement à ne jamais trouver de limites et ton perfectionnisme excessif.
Sans aucun jugement, il est parfois difficile de mettre le doigt sur tout cela. Et pourtant, avec du travail et de la bienveillance, tu pourras enfin véritablement "te rencontrer".
J'aime ce terme comme le dit si bien Fabrice Midal dans son livre "Devenez narcissique et sauvez votre peau".
Se rencontrer implique d'apprendre à s'aimer.
Je me rencontre dans mes parts les plus obscures, dans ma vulnérabilité. Je reconnais et j'accueille mes élans de jalousie, de colère et de frustration pour y déposer une autre partie de moi même : ma Lumière.
L'idée n'est plus de les cacher mais d'y initier de l'attention et de l'amour.
Ce que vous repoussez s'imprègne, ce à quoi vous faites face s'efface…
Pourquoi es-t-on prêt à accepter l'autre, l'accueillir là où nous n'en sommes pas capables pour nous même?
Parce que l'on ne nous a pas appris à devenir notre priorité sans culpabiliser.
Personne ne nous a appris à nous contempler sans initier l'égo diabolisé.
Il est temps enfin de vous accueillir, de vous accepter, de vous regarder avec amour comme vous le feriez pour un proche, un frère, une sœur, un époux, un enfant.
Devenez votre premier amour.
Rappelez vous, ne peut se donner que l'on possède.
Si je m'aime, c'est le monde entier qui en bénéficie.
Rien de ce que vous avez appris, de ce qui vous traverse émotionnellement, de ce que vous pensez, de ce que vous avez vécu ne vous identifie.
Puisez dans votre authenticité et parlez de vous avec fierté !
Il est beaucoup plus valorisant d'être soi même que de vouloir ressembler à un groupe pour y entrer. Votre force c'est votre unicité !
Pourquoi vouloir être comme tout le monde là où il est si bon de sortir des sentiers tout tracés.
Je vous laisse un petit outils bien magique que j'adore pour y réfléchir (et songez à la divinité qui dort en vous…) :
Tout ce que tu mettras derrière ton "JE" te définira. "Je" a une valeur inestimable.
Commence donc par là ! Ecoute ta façon de parler de toi, intérieurement ou extérieurement (si tu te parles à haute voix comme voix !)
Peser ses mots. C'est un travail de longue haleine mais quelle belle rencontre que d'être enfin soi même !
- "Je suis nul(le)" deviendra alors "je suis capable".
Tu n'es pas ta colère. Tu n'es pas la jalousie, ni la fatigue.
Tu n'es pas seulement une mère, tu es femme, sacrée.
Tu n'es pas seulement une classe sociale, un âge, une profession. Tu es ce que tu décides de créer, tu es le script, le narrateur et le metteur en scène de ta vie!
Crée ton être, crée ta liberté d'être.
Le pouvoir des mots est immense. Au moins aussi important que celui des pensées. Promis ça on en reparlera bientôt !
J'espère que cet article vous aura plus.
Je vous embrasse.
Eugénie